Claude Reyt

L’auteur est attachée aux définitions ; chaque expression qui a sa place dans l’univers des Arts plastiques réclame qu’on l’explicite et que l’on approfondisse la référence notionnelle ou conceptuelle ainsi traduit-on en termes  » pratiques  » le matériau, la lumière, mais aussi des verbes d’action comme peindre, dessiner, sculpter, de signification si évidente a priori.

Le parti pris de lier le  » champ culturel  » strict aux techniques de création plastique réelles, montre combien est indispensable le va-et-vient entre les données générales de l’art, sous toutes ses formes et l’effet personnel de réalisation ; on pourrait dire, lisant C. Reyt :  » l’esprit et la main, même combat !  » Car l’auteur ne néglige aucun pan d’une démonstration qui a pour finalité de rendre les enseignants mieux armés, par voie de conséquence plus productifs ; sans pour autant être normatifs.

Bien sûr, les IO demandent à être suivies, bien sûr l’entrée dans l’imaginaire de l’enfant doit faire l’objet de calmes avancées lumineuses, mais chaque maître conquiert personnellement les clés de son enseignement pour peu qu’il se souvienne avec D. Lagoutte, que  » plastique veut dire modelable, façonnable « .

Toute la démarche du livre se trouve exprimée dans la conclusion qui est, osons l’écrire, un modèle du genre. S’y manifestent la nuance de l’esprit, la richesse de la culture et la beauté du savoir. Comment ne pas souscrire à la visée dernière :  » construire un homme dans sa totalité, confirmé dans sa singularité mais ouvert à l’autre ?  »

– Robert Coudert, Directeur de l’IUFM